[for English version, see below]
J’aimerais remercier le Niger pour cette réunion Arria très encourageante et pour le lancement du Groupe des amis des femmes du Sahel.
Alors qu’au Sahel l’évolution défavorable due à des militaires fait souvent la une de l’actualité, il est très opportun de pouvoir évoquer certaines des forces de paix et de progrès vraiment positives, à savoir les femmes et les jeunes filles du Sahel.
Les facteurs clefs de la prévention des conflits sont une appropriation locale et des solutions locales, la nécessité de s’attaquer tant aux causes profondes qu’aux menaces imminentes, et une reconnaissance du rôle prépondérant qu'ont souvent les femmes en se plaçant au premier rang des efforts pour affronter les crises.
Que ce soit en renforçant la résilience face au changement climatique, par la prévention des conflits ou la consolidation de la paix.
Nous sommes donc heureux de constater que le nouveau groupe d’amis se focalise sur un ensemble de problèmes interdépendants et nous soutenons pleinement votre appel en faveur de la nécessité d’assurer la participation pleine, égale et significative des femmes sahéliennes à ces efforts. La Norvège souligne également le besoin de mettre davantage l’accent sur les préoccupations des femmes en matière de sécurité et sur leur influence et leur participation aux systèmes de sécurité et à la réforme de ce secteur.
Nous avons constaté avec satisfaction que le Niger a augmenté, l’année dernière, les quotas de femmes dans sa législation et a fait un effort pour encourager les femmes à participer aux dernières élections.
Les contributions à la paix et à la sécurité des femmes leaders, des consolidatrices de paix et des femmes défenseurs des droits de l’homme [au Sahel], en particulier des jeunes femmes, sont trop souvent sous-estimées. Comme l’a souligné le Secrétaire général, sans la pleine participation des femmes, il n’y aura pas de paix durable. Les femmes ont le droit de participer aux décisions concernant leur vie et leur avenir. Et nous, États membres de l’ONU, avons l’obligation de veiller à ce qu’elles puissent le faire en toute sécurité.
Au niveau national, la Norvège prend une part active aux discussions et soutient les efforts pour assurer la participation des femmes leaders à la consolidation de la paix et au suivi des accords de paix. Au Mali, la Norvège a directement soutenu l’inclusion de femmes dans le Comité de suivi de l’accord de paix. En association avec un programme de renforcement des capacités réalisé par l’École de maintien de la paix de Bamako, nous œuvrerons en faveur de leur participation égale et significative à tous les aspects du processus de paix.
Nous sommes toujours disposés à dialoguer avec un large éventail d’acteurs, en particulier lors de discussions concrètes pour identifier des actions ciblées et concertées visant à concrétiser cette participation.
Le Groupe des amis des femmes pourrait constituer un cadre propice à des discussions ciblées. Cette démarche pourrait permettre de rapprocher les différentes composantes de nos efforts et de ceux de l’ONU en faveur de la consolidation de la paix et de combler le fossé qui est parfois perceptible entre les discussions à New York et la réalité sur le terrain.
Vous avez notre entier soutien pour la poursuite de votre action dans ce domaine.
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I want to thank Niger for this very encouraging Arria-meeting and the launch of the Group of Friends of Women in Sahel.
At a time when negative military-driven developments in the Sahel often steal the headlines, it is very timely that we can discuss some of the true positive drivers of peace and progress: Sahel’s women and girls. At the heart of conflict prevention lies local ownership and solutions, the need to address root causes as well as immediate threats, and an acknowledgement that women are often at the frontlines leading the efforts of addressing crises. Be it by building resilience against climate change, conflict prevention or peacebuilding.
We are therefore pleased to see that the new group of friends focuses on addressing a nexus of interlinked issues, and we are fully behind your call for the need to ensure the full, equal and meaningful participation of Sahelian women in these efforts. Norway also stresses the need to focus more on women’s security concerns and women’s influence and participation in security systems and security sector reform.
We noted with satisfaction that Niger last year increased its women quota law and made an effort to encourage women to participate in the last elections.
The contributions of [Sahelian] women leaders, peacebuilders and women human rights defenders, especially young women, to peace and security are too frequently undervalued. As the Secretary-General has pointed out, without the full involvement of women, there will be no sustainable peace. Women have a right to participate in decisions about their lives and future. We, the UN member states, have an obligation to ensure that they can do so safely.
At country level, Norway is actively engaged in discussions and supporting efforts to ensure the participation of women leaders in peacebuilding and monitoring of peace agreements. In Mali, Norway has directly supported the inclusion of women in the Monitoring Committee to the Peace Agreement. In combination with a capacity-building program carried out by the Peacekeeping School in Bamako, we will work towards equal and meaningful participation in all aspects of the peace process.
We are always ready to engage further with a broad range of actors, especially in concrete discussions to identify targeted and concerted efforts to make participation happen. The Group of Friends could provide such a forum for focused discussions to take place. It could help bridge the gaps between the different pillars of ours and the UN’s peacebuilding efforts, as well as help bridge the distance that can sometimes be felt between what is being discussed in New York and what is being experienced on the ground.
You have our full support in taking this forward.