Le budget de l'aide a été restructuré dans la proposition de budget pour 2021, et 230 millions NOK ont été transférés sur le poste budgétaire des allocations régionales pour être utilisés pour soutenir la poursuite des efforts de santé dans les pays partenaires.
« Le Gouvernement norvégien accorde depuis de nombreuses années une priorité élevée à la santé mondiale, dans le cadre de la coopération au développement de la Norvège. Dans la lutte contre la Covid-19, nous cherchons à garantir que tous les pays aient un accès égal aux vaccins, aux traitements et aux tests. Dans le même temps, la Norvège s'emploie à améliorer les systèmes de santé, et à empêcher que ne capotent les efforts pour lutter contre d'autres maladies et contre la faim. Nous aiderons ceux qui en ont le plus besoin, travaillerons à la réalisation des Objectifs de Développement Durable, et chercherons à ne laisser personne de côté », ajoute M. Ulstein.
La Norvège est l'un des principaux donateurs de Gavi, l'Alliance du Vaccin, qui œuvre pour améliorer l'accès aux vaccins et renforcer les programmes de vaccination et les systèmes de santé dans les pays à faibles revenus. Dans la proposition de budget pour 2021, le Gouvernement norvégien a proposé de conclure un accord avec Gavi sur l'octroi d'un financement de 10,25 milliards NOK, à verser au cours de la période 2021-2030.
La Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (Cepi) [Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies] a livré des résultats prometteurs dans son travail de développement d'un vaccin contre la Covid-19. La Norvège a alloué 1,6 milliard NOK à la Cepi pour la période 2017-2025. En outre, la Norvège a alloué 2 milliards NOK aux efforts liés à la Covid-19 pour la période 2021-2030.
« Soutenir le développement d’un vaccin efficace et faire en sorte que chacun, quel que soit son niveau de revenus, y ait accès, figure parmi les priorités absolues du Gouvernement norvégien. Jusqu'à ce que nous ayons un vaccin, les mesures de santé les plus importantes que nous puissions prendre pour lutter contre la pandémie sont les mesures de contrôle de l’infection dans les communautés locales, ainsi que les tests, le traçage et l'isolement des individus. Ces mesures ont des impacts sociaux, économiques et sanitaires majeurs, en particulier pour les groupes vulnérables, tels que les femmes et les enfants, ainsi que les personnes les plus pauvres. Nos efforts en matière de santé mondiale constituent donc également un élément important de la lutte contre l’augmentation de la pauvreté », poursuit M. Ulstein.
Le Gouvernement norvégien cherche à mettre davantage l'accent sur les maladies non transmissibles, qui représentent 70% de la charge mondiale de morbidité et des décès prématurés dans le monde.
« Les maladies non transmissibles sont une cause majeure de pauvreté chronique. La Norvège a été le premier pays au monde à présenter une stratégie de lutte contre les maladies non transmissibles dans le cadre de sa politique nationale de développement, et ce travail continuera d’être une priorité en 2021 », explique M. Ulstein.
Les efforts de la Norvège dans le domaine de la santé et des droits sexuels et reproductifs ont permis d’améliorer l’accès des femmes à la contraception, et ont contribué à faire en sorte que moins de femmes ne meurent en couches ou à la suite d’avortements à risque. La crise de la Covid-19 a réduit l'accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs, et a entraîné une augmentation des mariages d'enfants et des grossesses chez les adolescentes. Le Gouvernement norvégien continuera à donner la priorité aux efforts en ce domaine.
« Beaucoup d’argent et d’attention sont désormais consacrés à la réponse à la Covid-19, mais nos efforts dans les domaines prioritaires clés de notre politique de développement - éducation, changement climatique et sécurité alimentaire, par exemple - seront maintenus. La lutte contre la corruption et les flux financiers illicites est plus importante que jamais. J’estime qu’il est particulièrement important de prendre des mesures pour aider les personnes les plus pauvres du monde. C’est pourquoi nous avons donné la priorité à l’amélioration du filet de sécurité sociale pour les groupes les plus vulnérables, par exemple en fournissant un soutien pour les repas scolaires et en promouvant l’utilisation de l’assistance sous forme de cash. Nous maintiendrons également notre allocation d'un milliard NOK en faveur des droits des femmes et de l'égalité des sexes, et nous empêcherons toute réduction du financement pour la société civile », ajoute M. Ulstein.
Le budget de l’aide proposé par le Gouvernement pour 2021 s’élève à un peu plus de 38,1 milliards NOK. Ce montant représente 1% du revenu national brut (RNB) de la Norvège estimé pour 2021.
« Ce budget reflète les défis auxquels l’économie norvégienne est confrontée. En raison de la baisse du RNB estimé de la Norvège, nous devons faire des choix difficiles dans nos efforts consacrés au développement. La pandémie touche tout le monde, mais ce sont les plus pauvres et les plus vulnérables qui sont les plus durement touchés. C’est pourquoi il est important que le Gouvernement respecte l’engagement pris dans son programme politique d’affecter 1% du revenu national brut de la Norvège à l’aide publique au développement. C’est essentiel, à un moment où nous assistons à la première augmentation de la pauvreté dans le monde depuis 1998. Nous savons que l’aide sera plus importante dans la période à venir car le commerce, les investissements et les transferts de fonds sont en forte baisse dans les pays en développement», conclut M. Ulstein.
Restructuration du budget de l'aide
Le budget de l'aide dans la proposition de budget pour 2021 a été restructuré de plusieurs manières. Cela reflète le fait qu'à la suite du projet de Réforme 2019, l'Agence norvégienne de coopération au développement (Norad) administre une plus grande partie du budget de l'aide dont le ministre du Développement international est responsable, à l'exception du financement de Norfund (le Fonds norvégien d’investissement pour les pays en développement) et de l’Agence norvégienne de coopération en matière d’échanges (Norec).
Communiqué de presse du Ministère norvégien des Affaires étrangères daté du 7 octobre 2020