« L'adoption à l'unanimité par le Conseil de sécurité d'une résolution visant à protéger l'éducation dans les situations de conflit est un développement important. Tous les enfants et les jeunes ont un droit égal à l'éducation, même ceux qui vivent dans des situations de guerre. La sauvegarde du droit à l'éducation pendant un conflit est essentielle pour reconstruire les sociétés à la suite d'un conflit, et pour réduire le risque de générations perdues », déclare la ministre norvégienne des Affaires étrangères Anniken Huitfeldt.
Il s'agit de la première résolution distincte sur la protection de l'éducation et des établissements d’enseignement dans les zones de conflit à être adoptée par le Conseil de sécurité.
« En adoptant cette résolution, le Conseil de sécurité envoie un message clair : l'accès sûr à l'éducation est également un élément clé de la paix et de la sécurité internationales. Il est essentiel que les États membres des Nations unies et les parties en conflit donnent suite à cette résolution », poursuit Mme Huitfeldt.
La résolution a été coparrainée par 98 États membres des Nations unies, ce qui montre bien qu'il existe un large soutien international en faveur du renforcement des efforts visant à protéger l'éducation.
Les attaques contre les écoles sont l'une des six violations graves du droit international contre les enfants identifiées et condamnées par le Conseil de sécurité. L'Assemblée Générale des Nations unies a déjà adopté une résolution visant à garantir l'accès des enfants à l'éducation dans les situations de crise et de conflit. Le Conseil de sécurité a adopté des résolutions thématiques incluant l'accès à l'éducation dans les zones de conflit.
L'adoption à l'unanimité de la résolution générale par le Conseil de sécurité permet de faire un grand pas en avant sur cette question et de la placer plus haut dans l'agenda international. Entre autres choses, le Conseil de sécurité exhorte les parties en conflit à faciliter l'accès à l'éducation en toute sécurité, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international. La résolution insiste sur la situation particulièrement vulnérable des filles et des femmes. Le Conseil appelle également les États membres des Nations unies à mettre en œuvre des mesures concrètes pour prévenir les attaques et l'utilisation militaire des écoles et des universités, qui mettent en danger la vie des enfants, des étudiants et des enseignants et les privent de possibilités d'éducation.
« En contribuant à rendre les écoles et les universités plus sûres pour les enfants et les jeunes aujourd'hui, nous protégeons non seulement l'avenir de nos enfants, mais aussi notre avenir commun », conclut Mme Huitfeldt.
Les attaques contre les établissements d'enseignement et la perte d'opportunités d'éducation pour les enfants et les jeunes dans les situations de conflit ont un impact considérable. Depuis 2009, des attaques avérées contre des écoles et des universités ont eu lieu dans plus de 93 pays. Entre 2015 et 2019, plus de 11 000 attaques ont été signalées dans au moins 93 pays. Des écoles et des universités ont été bombardées et brûlées, et plus de 22 000 élèves, étudiants et enseignants ont été mutilés, tués, enlevés ou détenus arbitrairement.
La Norvège fait partie des pays qui investissent le plus dans la sauvegarde de l'éducation des réfugiés et des autres personnes touchées par la crise. La Norvège a dirigé les travaux relatifs à la Déclaration sur la sécurité des écoles dans le cadre de ses efforts continus pour prévenir les attaques et l'utilisation militaire des écoles afin de garantir un accès sûr à l'éducation. La Déclaration a été lancée à Oslo en 2015 avec le soutien de 37 États, et a été approuvée à ce jour par 112 pays.