Institut polaire norvégien - Photo:Crédit : Institut polaire norvégien
Le gouvernement considère qu'il est essentiel de donner la priorité aux zones où les efforts en matière de climat et d'environnement dans le cadre du Conseil de l'Arctique seront les plus efficaces. Crédit : Institut polaire norvégien Crédit : Institut polaire norvégien

Priorités pour la présidence norvégienne du Conseil de l'Arctique

« Nous ferons en sorte que le Conseil de l'Arctique reste le principal forum international pour les questions relatives à l'Arctique. Le rythme du changement climatique est plus rapide dans l'Arctique que dans n'importe quelle autre partie du monde. Il s'agit d'un défi mondial que nous devons relever ensemble », déclare la ministre des Affaires étrangères, Anniken Huitfeldt.

Le 11 mai, la Norvège succédera à la Russie à la présidence du Conseil de l'Arctique. La Norvège assurera la présidence pour les années 2023-2025. Toutes les réunions officielles du Conseil ont été suspendues à la suite de l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie l'année dernière.

« Les travaux futurs du Conseil de l'Arctique refléteront la réalité politique actuelle », poursuit Mme Huitfeldt. « Néanmoins, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que le Conseil de l'Arctique conserve son rôle de forum permettant de relever les défis transfrontaliers les plus urgents auxquels nous sommes confrontés dans l'Arctique - notamment en ce qui concerne la nécessité d'accéder aux données sur le changement climatique et d'assurer une gestion durable des ressources conciliant de manière adéquate les considérations relatives à l'environnement naturel, à la vie animale et aux populations vivant dans l'Arctique. »

Au travers de quatre thèmes prioritaires - les océans, le climat et l'environnement, le développement économique durable et les populations du Nord -, la Norvège poursuivra l'approche à long terme adoptée par le Conseil dans ses efforts importants pour garantir une région arctique dynamique et durable. Les quatre priorités thématiques reflètent les priorités norvégiennes à long terme pour l'Arctique et pour la politique arctique de la Norvège, qui sont fondées sur la connaissance et les principes d'une gestion responsable et durable.

« L'objectif global de la présidence norvégienne du Conseil sera de promouvoir la stabilité et une coopération constructive. Nous nous efforcerons d'améliorer le bien-être des habitants de la région », explique la ministre des Affaires étrangères. 

La jeunesse arctique et les peuples autochtones de l'Arctique seront des priorités transversales de la présidence norvégienne.

« Nous nous efforcerons d'accroître les possibilités qu'ont les jeunes de la région d'influencer et de participer aux questions qui affecteront leur vie et leur avenir. Nous soulignerons l'importance de la participation des peuples autochtones et de leurs précieuses contributions dans tous les domaines de coopération du Conseil », conclut Mme Huitfeldt. 

« Le changement climatique se produit plus rapidement dans l'Arctique que partout ailleurs. Cela représente une grande menace pour la biodiversité arctique, qui est très vulnérable. Nous devons mieux comprendre les impacts du changement climatique sur la biodiversité et les écosystèmes de l'Arctique, à la fois dans les océans et sur terre », déclare le ministre du Climat et de l'Environnement, Espen Barth Eide.

Le gouvernement estime qu'il est essentiel de donner la priorité aux domaines dans lesquels les efforts en matière de climat et d'environnement déployés dans le cadre du Conseil de l'Arctique seront les plus efficaces.

« La Norvège se concentrera particulièrement sur les forçages climatiques à courte durée de vie tels que le carbone noir (suie) et le méthane, un domaine dans lequel les États arctiques ont un rôle clé à jouer. Le Conseil de l'Arctique s'est fixé comme objectif collectif de réduire les émissions de carbone noir d'ici à 2025. En tant que nation maritime responsable, il est également important pour la Norvège de poursuivre la coopération arctique sur la gestion intégrée et écosystémique des océans », conclut M. Eide.