Première réunion sur le Brexit avec le Royaume-Uni

Les négociateurs en chef de la Norvège et du Royaume-Uni se sont réunis le 7 mai pour discuter des moyens d'assurer une bonne coopération entre les deux pays après le Brexit. La réunion d’ouverture s'est déroulée sous forme de vidéoconférence.

Le Royaume-Uni a quitté l'UE le 31 janvier 2020. Une période de transition a dès lors commencé dans laquelle, pour la plupart des sujets, tout demeure inchangé entre nos deux pays. Cette période de transition se termine le 31 décembre 2020, et d'ici là, la Norvège et le Royaume-Uni doivent mettre en place de nouveaux accords dans un certain nombre de domaines.

Pour préparer ces accords, une réunion par vidéoconférence a eu lieu le 7 mai entre le Royaume-Uni et les pays de l'EEE/AELE, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein.

« Le Royaume-Uni est l'un de nos partenaires les plus importants, et le gouvernement norvégien souhaite maintenir les relations les plus étroites possibles entre nos deux pays également après le Brexit. C'est un travail considérable qui nous attend et qui reflète les bonnes relations, et les relations étendues que nous avons avec le Royaume-Uni », déclare la ministre norvégienne des Affaires étrangères Ine Eriksen Søreide.

Lorsque le Royaume-Uni a quitté l'UE, les Britanniques ont également abandonné tous les accords qu'ils avaient conclus par le biais de leur adhésion à l'UE, et notamment l'accord EEE. Par conséquent, de nouveaux accords et de nouvelles réglementations sont nécessaires pour poursuivre la coopération entre la Norvège et le Royaume-Uni, qui est largement réglementée aujourd’hui par l'accord EEE, notamment en ce qui concerne le commerce des biens et services.

Le Royaume-Uni et l'UE négocient actuellement leurs futures relations. La Norvège n’a pas pris part à ces négociations, mais les pourparlers avec le Royaume-Uni aujourd'hui sont le point de départ des efforts pour mettre en place de nouveaux accords entre le Royaume-Uni et les pays de l'EEE/AELE. Parmi les domaines qui feront l’objet de discussions, il y a le commerce, la recherche et l'éducation, les questions de consommation, les services financiers, les questions de santé et de sécurité sociale, la coopération judiciaire et la gestion des pêches. La Norvège, l'Islande et le Liechtenstein négocieront pour conclure un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni, tandis que dans d'autres domaines, il sera naturel que la Norvège négocie seule avec le Royaume-Uni. Atle Leikvoll dirige la délégation norvégienne en charge des négociations, et il dirigeait également la réunion d’ouverture du 7 mai avec le Royaume-Uni.

Ont participé à cette réunion avec le Royaume-Uni des représentants des ministères norvégiens des Affaires étrangères, des Finances, de la Justice, des Pêches, du Travail et des Affaires sociales, de la Santé et des Soins, ainsi que du ministère du Pétrole et de l'Énergie.

« Nous avions fait les préparatifs nécessaires en amont, et par conséquent nous étions prêts à négocier dès que le Royaume-Uni le fut également. En raison de la crise du coronavirus, la réunion d’ouverture avec la Grande-Bretagne n’as pu se dérouler de façon ordinaire, en face à face, à Londres ou à Oslo. Néanmoins, il est essentiel pour nos relations avec le Royaume-Uni que de bons accords soient mis en place, également après le Brexit. Je suis donc heureuse que nous ayons pu tout de même discuter ensemble par vidéoconférence », indique la ministre norvégienne des Affaires étrangères Eriksen Søreide.

 

Accord de libre-échange

« Nous voulons négocier un vaste accord de libre-échange afin de préserver autant que possible notre étroite coopération économique avec le Royaume-Uni, le partenaire commercial le plus important de la Norvège en dehors de l'UE/EEE. Nous sommes bien préparés et prêts à entamer les négociations », conclut la ministre norvégienne de l’Industrie Iselin Nybø.

L'année dernière, la valeur des exportations de marchandises norvégiennes vers le Royaume-Uni était de 181 milliards NOK, dont 150 milliards NOK rien que pour le pétrole et le gaz, soit 82% du total des exportations de marchandises, tandis que les exportations en produits de la mer se chiffraient à environ 6,4 milliards NOK. Les derniers chiffres concernant l'exportation de services pour 2018 montrent que les entreprises norvégiennes ont également vendu des services pour une valeur d’environ 38 milliards NOK. La sortie de la Grande-Bretagne de l'UE affecte également les importations, et l'année dernière, des biens et services ont été importés pour environ 85 milliards NOK.

Communiqué de presse du Ministère norvégien des Affaires étrangères daté du 7 mai 2020