Les pays du monde entier parviennent à un accord sur la conservation de la biodiversité marine en haute mer

Après d'intenses négociations ayant duré plusieurs années, un accord a été trouvé tard dans la soirée du 4 mars sur un instrument relatif à la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale. La Norvège est très satisfaite de ce résultat. L'accord fournira un cadre important pour l'amélioration de la gestion des océans, et il ouvrira la voie à une coopération plus étroite entre les différents secteurs afin d'améliorer la santé des océans.

« Je suis très heureuse que nous soyons parvenus à mettre en place un accord qui renforce davantage encore le droit de la mer. Cet accord améliorera la gestion internationale des océans, conformément aux intérêts de la Norvège en tant que nation maritime. Il constituera un cadre important pour la création d'aires marines protégées et d'autres outils de gestion par zone, ceci dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale. Il nous aidera à atteindre l'objectif de protéger 30 % des océans d'ici 2030, un objectif politique que la Norvège a soutenu », déclare la ministre des Affaires étrangères Anniken Huitfeldt.

En 2017, l'Assemblée générale des Nations unies a décidé d’organiser une conférence intergouvernementale pour élaborer un nouvel accord dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer concernant la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale. Consciente des graves pressions qui s'exercent sur les océans, la Norvège a joué un rôle actif dans l'aboutissement des négociations sur le nouvel accord. L'une des principales priorités de la Norvège a été d'obtenir un accord solide et tourné vers l'avenir, qui constituera un cadre important pour la mise en place d'outils de gestion par zone, notamment les zones marines protégées, et pour la réalisation d'études d'impact sur l'environnement.  

« Les océans couvrent la majeure partie de la surface du globe et abritent une grande partie de la biodiversité de notre planète », poursuit le ministre du Climat et de l'Environnement Espen Barth Eide. « Nous avons enfin mis en place un accord environnemental multilatéral pour les océans. Il s'agit d'une avancée majeure pour les zones situées au-delà des juridictions nationales, qui représentent les deux tiers des océans et des mers de la planète. Après deux décennies de négociations, je suis très heureux que nous ayons enfin atteint notre objectif. Il s'agit là d'une suite importante donnée au Cadre mondial pour la biodiversité, qui fut adopté lors de la COP 15. Et comme lors de la COP 15 à Montréal, la Norvège a joué un rôle clé pour établir des liens dans les efforts déployés pour garantir cet accord. »

Le renforcement des capacités et le transfert de technologies vers les pays en développement sont des mesures essentielles pour garantir que tous les pays soient en mesure de mettre en œuvre les activités prévues dans le cadre de cet accord, et pour qu’ils puissent y participer, quelles que soient leurs ressources et leur situation. Dans cet accord, la Norvège a soutenu l'inclusion de dispositions claires sur ces questions.

« Cet accord facilitera une meilleure gestion et une meilleure santé des océans, et sera d'une importance vitale pour les pays en développement qui cherchent à sauvegarder leurs ressources marines de la meilleure façon possible. Il favorisera également le partage équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques marines dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale », déclare la ministre du Développement international Anne Beathe Tvinnereim. 

« Cet accord renforcera la gestion des océans et constituera un outil important dans les efforts visant à améliorer la productivité et la santé des océans. Nous pouvons maintenant renforcer la coopération déjà établie dans les zones de haute mer les plus proches de la Norvège et poursuivre les efforts, déjà bien entamés, pour évaluer comment améliorer la gestion de l'espace marin », conclut le ministre de la Pêche et de la Politique des océans, M. Bjørnar Skjæran.