Le temps de l'action contre le changement climatique est venu

Les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d'augmenter, et il faudra des efforts immenses pour limiter le réchauffement de notre planète. Un nouveau rapport des Nations unies sur le climat conclut que nous devons agir davantage et plus rapidement.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié un rapport qui montre en termes clairs à quel point il sera difficile d'atteindre nos objectifs climatiques. Entre 2010 et 2019, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont atteint les niveaux les plus élevés de l'histoire de l'humanité. Même si les pays parviennent à réduire leurs émissions, comme ils s'y sont engagés d'ici à 2030, il est probable que le réchauffement dépassera 1,5 °C.

« Nous devons admettre combien il sera difficile de limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5 °C. Mais dans le même temps, nous en apprenons chaque jour davantage sur les solutions disponibles à cette fin. Relever ce défi doit être fondamentalement la tâche qui définit notre génération », déclare le ministre norvégien du Climat et de l'Environnement, M. Espen Barth Eide.

 

La politique climatique fonctionne

Les rapports du GIEC sont la source de connaissances la plus reconnue sur les défis climatiques mondiaux auxquels nous sommes confrontés. La troisième partie du sixième rapport d'évaluation du GIEC a été lancée le 4 avril. Le rapport décrit les actions possibles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de différents secteurs et améliorer le captage et le stockage du carbone. Il détaille également les synergies et la manière de trouver un juste équilibre entre la réduction des émissions et l'adaptation au climat, ainsi que les effets positifs et négatifs sur la réalisation d'autres Objectifs de Développement Durable.

« Le rapport montre que la politique climatique fonctionne et qu'elle est de moins en moins coûteuse à mettre en œuvre. Le monde a fait d'énormes progrès en matière de technologies et d'infrastructures à faible taux d'émission. Cela a entraîné une baisse substantielle du prix des batteries et des énergies renouvelables. Dans de nombreuses régions du monde, il est moins coûteux de construire et d'utiliser l'énergie solaire que de continuer à utiliser des centrales à charbon pleinement amorties. Cela nous donne de l'espoir », poursuit Espen Barth Eide.

 

L'énergie propre au-delà des frontières de la Norvège

La réalisation de nos objectifs climatiques mondiaux repose sur une politique d'aide internationale qui soutient les pays pour qu’ils passent d'un mélange d'énergies fossiles vers les énergies renouvelables. Conformément à la plateforme Hurdal, le Gouvernement donnera la priorité aux énergies renouvelables et fera de l'énergie propre un domaine prioritaire de la politique de développement norvégienne.

« Nous doublerons le financement annuel du climat, qui passera de 7 milliards de NOK en 2020 à 14 milliards de NOK par an à partir de 2026 au plus tard. Nous avons également créé un nouveau fonds d'investissement climatique géré par Norfund. Ce fonds contribuera au financement de l'augmentation du développement des énergies renouvelables, en particulier dans les pays où les émissions sont les plus élevées. 10 milliards de NOK seront transférées au fonds par tranches de deux milliards par an pendant cinq ans. Le premier investissement a déjà été annoncé », conclut M. Eide.