Le projet de construction de l'État palestinien se heurte à des obstacles considérables

« Des mesures globales et de grande envergure sont nécessaires pour inverser la tendance économique négative en Palestine et renforcer les institutions palestiniennes que les donateurs ont contribué à développer pendant près de trois décennies. Je suis heureuse que les parties aient fait état de progrès dans un certain nombre de domaines lors de la réunion de l'AHLC, et que les donateurs aient réaffirmé leur soutien à une solution à deux États. Nous devons maintenant nous efforcer de faire en sorte que tout le monde s'appuie sur ces progrès et aille dans la même direction », déclare la ministre norvégienne des Affaires étrangères Anniken Huitfeldt.

Le 17 novembre, Mme Huitfeldt a présidé une réunion ministérielle du Comité de liaison ad hoc (AHLC), le groupe international de donateurs pour la Palestine, qui se tenait à l'hôtel de ville d'Oslo. Etaient présents le Premier Ministre palestinien Mohammad Shtayyeh, le ministre israélien de la Coopération régionale Esawi Frej et le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi, ainsi que des représentants des États-Unis, de l'UE, de la Russie, de l'Égypte et d'autres pays clés, ainsi que des représentants de l'ONU, de la Banque mondiale et du FMI. Le principal objectif de l'AHLC est de développer une base institutionnelle et économique pour un État palestinien fondé sur une solution négociée à deux États.

« Il est encourageant que les ministres palestiniens et israéliens aient repris contact. J'espère que cela débouchera sur des mesures concrètes qui amélioreront la vie quotidienne des Palestiniens. Il est également important que les parties évitent les actions qui pourraient saper les perspectives de progrès ou conduire à la déstabilisation », poursuit Mme Huitfeldt.

L'Autorité palestinienne est confrontée à des défis importants, notamment des problèmes budgétaires. Bien que l'économie montre quelques signes d'amélioration à mesure que la pandémie recule, la croissance reste lente, le chômage est généralisé et le besoin d'investissement est énorme. L'Autorité palestinienne est affaiblie par d'importants déficits budgétaires et une réduction substantielle de l'aide, ainsi que par les limites imposées à sa marge de manœuvre par l'occupation. La situation est encore aggravée par l'absence d'un horizon politique pour mettre fin au conflit israélo-palestinien. 

« Après deux ans de réunions via le numérique, les Israéliens et les Palestiniens ont tous deux exprimé un vif désir de se rencontrer en personne. Les deux parties ont récemment repris le dialogue à un niveau politique élevé. Cela a créé une nouvelle dynamique et un espoir de progrès. De nombreuses personnes ont souligné que lcette réunion ne pouvait pas mieux tomber », déclare Mme Huitfeldt.

La situation humanitaire à Gaza reste critique, notamment à la suite du conflit du mois de mai. L'approvisionnement en électricité et en eau doit être amélioré. Les conditions cadres pour les importations et les exportations doivent également être améliorées. Davantage de Palestiniens doivent avoir accès à l'emploi, tant en Palestine qu'en Israël. L'aide extérieure doit être augmentée et rendue plus prévisible.

Les préoccupations concernant l'état de l'économie et la situation humanitaire ont été des thèmes récurrents lors de la réunion. Un certain nombre de participants ont également souligné que les droits fondamentaux en Palestine sont sous pression en raison d'une série de facteurs, notamment l'occupation.

« Il est important de maintenir l'accent sur la bonne gouvernance et le respect des droits de l'homme. C'est la raison pour laquelle j'ai mis en garde contre les actions qui pourraient réduire l'espace de la société civile et de l'opposition politique », conclut Mme Huitfeldt.

 

Déclaration d’ouverture

Résumé de la Présidence

Lien vers la vidéo