L'accord historique sur la haute mer entre en vigueur après avoir été ratifié par 60 pays

Deux ans après la signature par le Premier ministre Støre du Traité des Nations unies sur la haute mer (Traité sur la biodiversité au-delà de la juridiction nationale [accord BBNJ]) à l'ONU à New York, les chefs d'État et les ministres participant à l'édition 2025 de la Semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies ont pu se réjouir que l'accord ait obtenu les 60 ratifications nécessaires à son entrée en vigueur. Il s'agit d'une étape importante vers la protection des océans et la garantie d'une utilisation durable des ressources océaniques.

« C'est une bonne nouvelle tant pour les océans que pour la coopération internationale », déclare le ministre des Affaires étrangères Espen Barth Eide. « Cela montre que lorsque de nombreux États accordent la priorité à cette question et qu’ils coopèrent, nous obtenons des résultats positifs et efficaces. L'océan nous unit, et tous les pays doivent assumer la responsabilité de le protéger et d'assurer une gestion durable de ses ressources. La Norvège a été l'un des premiers pays à adopter cet accord, ce qui souligne notre rôle en tant que nation maritime responsable. Nous devons maintenant travailler ensemble pour garantir sa mise en œuvre effective. »

L'accord réglemente la protection et l'utilisation durable des zones maritimes situées au-delà de la juridiction nationale. Il entrera en vigueur en janvier 2026, moins de trois ans après sa finalisation.

De plus en plus de pays souhaitent gérer leurs zones océaniques de manière durable

Lors de la Semaine de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le Premier ministre Jonas Gahr Støre a présidé une réunion du Groupe de haut niveau pour une économie océanique durable (Ocean Panel). Les pays côtiers et océaniques qui ne sont pas membres de l'Ocean Panel ont également commencé à s'engager à gérer de manière durable 100 % des zones océaniques relevant de leur juridiction nationale.

« Je me réjouis que des pays qui ne sont pas membres de l’Ocean Panel s'engagent désormais eux aussi à assurer une gestion intégrée et durable de leurs zones océaniques », déclare le Premier ministre Jonas Gahr Støre. « Nous constatons un intérêt accru à la suite de la Conférence des Nations unies sur les océans de cette année. L’Ocean Panel a établi une norme pour la mise en place et la mise en œuvre de bonnes pratiques de gestion. »

 

Lutte contre le changement climatique

Les efforts visant à promouvoir des océans propres et durables sont essentiels dans la lutte contre le changement climatique.

« Les membres de l’Ocean Panel ont eu des discussions constructives sur la manière dont nous pouvons travailler ensemble pour tenir nos engagements. Des économies océaniques durables renforceront la prospérité pour tous », ajoute M. Støre.

Lors de la réunion, l’Ocean Panel a lancé son plan d'action stratégique pour la période 2026-2030. Ce plan identifie sept domaines prioritaires, notamment la surveillance mondiale des océans, les liens entre les océans et le changement climatique, l'alimentation issue des océans et le financement. Les membres de l’Ocean Panel ont convenu d'une déclaration soulignant la nécessité d’accroître le soutien à la surveillance mondiale des océans [angl.], compte tenu des coupes budgétaires annoncées par les États-Unis.

« Ces systèmes d'observation nous fournissent les informations dont nous avons besoin pour faciliter une gestion durable et fondée sur la connaissance des océans. Ils jouent un rôle important dans la surveillance environnementale et l'alerte précoce en cas de phénomènes météorologiques extrêmes », poursuit M. Støre.

 

Lutte contre les déchets marins

Dans le cadre du programme scientifique norvégien Hav for utvikling [Les Océans pour le développement], la Norvège a mis en place des mesures pour aider les pays à développer et à renforcer leurs régimes de gestion des océans. Les activités menées dans le cadre du Programme norvégien de lutte contre les déchets marins et les microplastiques visent à trouver des solutions pour réduire les déchets marins.

« L’Ocean Panel compte désormais 18 pays membres qui représentent à eux seuls environ 40% des Zones économiques exclusives (ZEE) et des littoraux du monde. Le Panel constitue une bonne plateforme pour promouvoir une meilleure compréhension de l'importance économique et de l'état écologique des océans, ainsi que des impacts du changement climatique », conclut M. Støre.

Le Premier ministre copréside l’Ocean Panel avec le président des Palaos, M. Surangel S. Whipps Jr.

Les pays membres de l’Ocean Panel sont l'Australie, le Canada, le Chili, les Fidji, la France, le Ghana, l'Indonésie, la Jamaïque, le Japon, le Kenya, le Mexique, la Namibie, la Norvège, les Palaos, le Portugal, les Seychelles, les Émirats arabes unis et le Royaume-Uni.