La Norvège soutient une avancée décisive pour le Fonds pour la consolidation de la paix du Secrétaire Général des Nations Unies

L'ampleur des conflits violents auxquels le monde est confronté aujourd'hui nécessite un effort international concerté. Le Gouvernement norvégien a donc décidé de fournir 500 millions de NOK (environ 52 millions USD) pour la prochaine phase stratégique du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (2020-24).

Le Secrétaire Général des Nations Unies a appelé à un progrès décisif dans le soutien essentiel au Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF), à la lumière des tendances actuelles en matière de conflits mondiaux et du besoin attendu de transitions dirigées par les Nations Unies dans les années à venir.

« La Norvège considère le Fonds pour la consolidation de la paix comme l'outil multilatéral le plus important pour faire avancer et maintenir la paix pour les communautés vulnérables. Nous souhaitons être un partenaire cohérent et prévisible pour l'ONU dans cet effort crucial, et c'est la raison pour laquelle nous sommes prêts à prendre un engagement de cinq ans », déclare la ministre des Affaires étrangères Ine Eriksen Søreide.

Le PBF alloue des ressources pour promouvoir les activités de consolidation de la paix dans plus de 40 pays. Il est tolérant aux risques et hautement catalytique. Pour chaque dollar investi par le biais du PBF, le fonds vise à générer un effet multiplicateur en attirant des financements externes pour intensifier les activités et apporter les dividendes de la paix. Le PBF a un bilan impressionnant dans l’intégration et la promotion des droits des femmes, et la participation des femmes et de la jeunesse aux efforts de consolidation de la paix. Dans la phase précédente du programme, jusqu'à 40% du budget annuel a en effet été alloué à cette promotion de la participation et de l'inclusion des femmes et des jeunes dans la consolidation de la paix.

« Nous devons nous concentrer sur la participation des femmes dans toutes les phases de nos efforts de paix et de sécurité. Le PBF a pris cela à cœur et a opérationnalisé la pratique d'une façon admirable », poursuit Ine Eriksen Søreide.

Ces dernières années, les conflits sont devenus de plus en plus régionalisés, remettant en cause les méthodes de travail déjà établies au niveau des pays. Le PBF est un pionnier des efforts de consolidation de la paix transfrontaliers dans des régions comme l'Afrique de l'Ouest et le Sahel. La pandémie de COVID-19 est de nature mondiale et ne respecte pas les frontières nationales, ce qui met une pression supplémentaire sur les communautés déjà vulnérables dans les zones de conflit. Le PBF réagit en intégrant la lutte contre le COVID-19 dans son travail de consolidation de la paix.

« La menace de la pandémie de COVID-19 nécessite une réponse multilatérale, et nous devons utiliser tous les moyens à notre disposition. Le PBF a son rôle à jouer pour empêcher que la pandémie ne devienne un nouveau vecteur de conflit », conclut Ine Eriksen Søreide.

Communiqué de presse du Ministère norvégien des Affaires étrangères daté du 15 juin 2020