La Norvège souhaite une coopération internationale accrue pour faire face à la crise du COVID-19

Une coopération internationale généralisée est d'une importance vitale dans les efforts visant à atténuer les effets de la crise du COVID-19. Le gouvernement norvégien envisage actuellement une contribution au Fonds fiduciaire d'assistance et de riposte aux catastrophes du FMI, ainsi qu’une augmentation du financement des programmes de prêt pour les pays à faible revenu.

Le ministre des Finances Jan Tore Sanner (Parti conservateur) participait le 16 avril dernier à une réunion par vidéoconférence du Comité monétaire et financier international du FMI, qui rassemble les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales. La coopération multilatérale était l'un des thèmes centraux de la réunion.

Afin de répondre au besoin de soutien aux pays vulnérables à faible revenu, le FMI demande une augmentation du financement des programmes subventionnés pour ces pays financés par le Fonds Fiduciaire pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance (FFRPC). La Norvège envisage actuellement la possibilité de contribuer au fonds de prêts pour les pays les plus pauvres par le biais du FFRPC. Le gouvernement évalue également s’il convient d’allouer un financement de l’aide au développement au travers du Fonds fiduciaire ARC, le Fonds fiduciaire d'assistance et de riposte aux catastrophes du FMI. Ce Fonds fiduciaire offre un allégement de la dette pour les pays les plus pauvres en couvrant les paiements du service de la dette au FMI pendant la période au cours de laquelle ces pays font face à la pandémie.

« Je me réjouis que le FMI réagisse rapidement à la crise et que les pays membres manifestent leur volonté de travailler ensemble pour réactiver les économies. Ces efforts visent à aider les pays vulnérables qui ne disposent pas d'un système de santé et d'une structure économique adéquats pour faire face aux conséquences de l'épidémie de COVID-19. Nous recherchons des solutions communes à des défis communs », déclare le ministre des Finances Jan Tore Sanner.

Aucun pays ne peut résoudre seul cette crise. C'est la raison pour laquelle la Norvège souhaite une coopération internationale accrue pour faire face à la crise du COVID-19.

« La Norvège soutient un effort commun visant à alléger le service de la dette des pays les plus pauvres, tant pour les intérêts que pour les versements. Cela leur permettra de libérer des ressources qu'ils pourront utiliser pour lutter contre l'épidémie de COVID-19 », ajoute le ministre du Développement international Dag-Inge Ulstein (Parti chrétien-démocrate).

« La pandémie de COVID-19 et les mesures globales de lutte contre l’infection dans de nombreux pays entraîneront un déclin majeur de l’économie mondiale. Nous devons travailler à renforcer la coopération multilatérale pour aider les personnes et les entreprises à traverser cette crise mondiale », indique M. Sanner.

L'histoire a montré l'importance de la coopération économique et du libre-échange par-delà les frontières nationales. La prospérité en Norvège et dans de nombreux autres pays est enracinée dans le commerce et l'activité commerciale. L'ouverture des marchés et la coopération multilatérale réglementée ont contribué à promouvoir la croissance économique et ont créé des millions d'emplois. Cet ordre mondial est désormais menacé. Jamais auparavant il n'a été plus important de travailler à une coopération internationale plus large - dans les pays nordiques, en Europe et dans le monde entier.

« La pandémie ne s'arrête pas aux frontières nationales. Pour la vaincre, nous dépendons de la réussite des autres pays pour limiter la propagation de l’infection et contrôler les répercussions économiques, et nous devons tous veiller à ce que les marchés internationaux existent toujours après cette épreuve », ajoute M. Sanner.

« L’ONU, le FMI, la Banque mondiale, l’OMS et l’OMC ont tous un rôle clé à jouer dans la lutte contre la pandémie. La Norvège fait également ce qu'elle peut pour garantir que les pays en développement seront en mesure de gérer l'épidémie de COVID-19 et ses conséquences sur le long terme. Entre autres choses, nous sommes à l'origine de l'initiative pour créer - et avons contribué aussi à sa création - le Fonds de riposte au COVID-19 des Nations Unies, un Fonds multipartenaires dédié à la riposte et au rétablissement, et nous fournissons un soutien considérable aux efforts de développement de vaccins. Nous devons protéger ceux qui sont les plus vulnérables et empêcher que la crise sanitaire d’aujourd’hui ne devienne la catastrophe de la faim et la crise sociale de demain », conclut M. Ulstein.

Communiqué de presse du Ministère norvégien des Affaires étrangères daté du 16 avril 2020