Le Pacte Vert pour l’Europe a été lancé par la Commission européenne en 2019. Il s'agit à la fois d'une stratégie de croissance et d'un plan intersectoriel pour faire de l'Europe le premier continent ‘’climatiquement’’ neutre au monde d'ici 2050.
Lors de la réunion, des membres de la Commission européenne et des ministres norvégiens ont discuté de la manière dont on peut traduire des objectifs climatiques ambitieux en actions concrètes. La réalisation des objectifs définis dans l'Accord de Paris exigera un processus de transformation qui s'étendra à tous les domaines de la société et à toutes les parties prenantes.
L'innovation et le développement de la technologie sont deux des clés de la transition verte, et le secteur privé jouera un rôle central. La discussion a porté sur des questions telles que les taxes sur le carbone et autres mesures liées au climat, sur l'économie circulaire, en mettant l’accent sur la technologie des batteries, l'électrification des transports, le transport maritime écologique et le captage et le stockage du carbone (CSC). L'utilisation de l'hydrogène comme solution potentielle à long terme pour décarboner le secteur de l'énergie a également fait l’objet de discussions.
« La Norvège soutient le rôle de premier plan de l’Europe dans la promotion du développement durable et des politiques respectueuses du climat, et le Pacte Vert de l’Europe fournit un guide pour la reconstruction de l’économie après la pandémie de Covid-19. Nos activités sont déjà étroitement liées à la politique climatique de l'UE par le biais de l'Accord EEE et d'un accord formel sur la réalisation de l'objectif climat 2030. La Norvège est un partenaire de l’UE très compétent, et elle dispose d’institutions de recherche, de technologies, d’un secteur commercial et d’une expertise qui jouent un rôle important dans le développement d’une Europe "climatiquement" neutre », déclare la ministre norvégienne des Affaires étrangères Ine Eriksen Søreide.
« Le Pacte Vert de l’Europe vise à renforcer la compétitivité grâce à une transition verte. Une politique climatique ambitieuse est également une bonne politique commerciale. La Norvège possède une technologie, une expertise et des produits qui font de nous un partenaire attractif pour l'Europe. Le transport maritime écologique est l’un des domaines dans lequel l’UE se tourne vers la Norvège et dans lequel le gouvernement norvégien a créé un cadre qui assurera aux acteurs norvégiens une position forte », poursuit le ministre du Climat et de l’Environnement, Sveinung Rotevatn.
Le lancement du projet norvégien Longship pour le captage et le stockage du carbone (CSC) a suscité un grand intérêt en Europe. L’objectif de la Norvège est de fournir une infrastructure européenne pour le CSC.
Dans un autre domaine, l'énergie éolienne offshore est un bon candidat pour une coopération future avec l'UE, et dans lequel les entreprises norvégiennes peuvent fournir un large éventail d'expertise.
« Nous sommes heureux que l’UE ait manifesté un tel intérêt pour notre projet Longship, qui est maintenant en cours. Une coopération européenne étroite sur le CSC est cruciale pour que cette technologie climatique devienne un succès international. Nous devons donc faire comprendre à nos voisins européens que l'installation de stockage de carbone sur le plateau continental norvégien présente également un potentiel pour l'industrie européenne. Nous avons également constaté que l'UE montre un grand intérêt pour l'énergie éolienne offshore, en particulier pour les parcs éoliens flottants, et qu’elle suit de près les développements en Norvège. Ce sont là de bons exemples de l’impact que la transition verte, en cours ici en Norvège, peut avoir en dehors de nos frontières », explique la ministre du Pétrole et de l’Energie, Tina Bru.
La Norvège et l'UE partagent des intérêts communs dans le secteur maritime et le transport maritime écologique. Ce secteur est une force motrice importante de l'innovation technologique, notamment pour les ferries électriques, qui sont testés dans les fjords norvégiens.
« L’expérience du secteur norvégien des transports peut être utile à d’autres pays. De nombreuses villes ont amélioré la qualité de l'air et réduit leurs émissions de gaz à effet de serre grâce à des exigences plus strictes en matière d'émissions pour les véhicules. Nous pensons que les pays européens seront mieux servis par des exigences d'émission les plus strictes possibles pour les véhicules à l'échelle de l'UE. La Norvège, avec son relief montagneux et ses conditions météorologiques difficiles, peut également être l’endroit parfait pour tester de nouvelles technologies, comme les avions électriques. Le secteur norvégien des transports est prêt à apprendre des autres pays et à partager également ses connaissances et son expertise pour les utiliser dans le cadre du Pacte Vert de l’Europe », conclut le ministre des Transports Knut Arild Hareide.
La Norvège et l'UE sont d’accord sur la nécessité de mobiliser le financement climatique pour garantir un niveau plus élevé d'ambition mondiale en matière de réduction des émissions. Les deux parties poursuivront leurs efforts pour promouvoir une plus grande ambition mondiale dans des domaines tels que la biodiversité, les produits chimiques et les déchets, la réduction de la déforestation et la diminution des déchets plastiques marins.
L’UE et la Norvège coopèrent étroitement dans le cadre de l’Accord EEE, qui comprendra de grandes parties de la législation proposée dans le cadre du Pacte Vert de l’Europe. La Norvège et l'UE ont également mis en place un partenariat climatique étroit dans le cadre de l'accord de 2019 sur la réalisation de l'objectif climat 2030.