La Norvège et la France concluent un accord sur le transport et le stockage transfrontaliers du CO2

Un accord entre la Norvège et la France ouvre la voie au transport du CO2 de sources d'émissions industrielles françaises vers la Norvège afin d'être stockées de manière sûre sous les fonds marins de la mer du Nord. Il s'agit d'une étape importante vers un marché européen commun de la gestion du carbone.

« Cet arrangement est une percée pour la coopération européenne autour du climat. Cela montre comment nous pouvons travailler ensemble pour trouver des solutions pratiques afin de réduire les émissions et assurer l'avenir de l'industrie dans une société à faible émission de carbone », a déclaré le ministre norvégien de l'Énergie, Terje Aasland.

 

Approfondissement de la coopération bilatérale

L'accord a été signé à Oslo le 23 juin 2025 par le ministre Aasland et le ministre français de l'Économie et des Finances, Éric Lombard. Il permet le transport du CO2 depuis les pôles industriels français tels que Le Havre, Dunkerque et Saint-Nazaire vers des sites de stockage sur le plateau continental norvégien. L'accord est conforme au protocole de Londres et à la législation de l'UE sur le stockage du carbone et l'échange de quotas d'émission (ETS).

La France a récemment adopté les amendements législatifs nécessaires à l'Assemblée nationale pour permettre le transport transfrontalier de CO2, soulignant ainsi son importance en tant que priorité pour le président Emmanuel Macron. L'accord s'appuie également sur la lettre d'intention de 2022 entre les deux pays et fait partie du partenariat industriel vert signé début 2024.

 

Stimuler le marché européen du CSC

L'accord, qui facilite la prise en charge des émissions françaises grâce au stockage offshore permanent en mer du Nord soutient ainsi le développement d'un marché européen intégré du captage et du stockage du carbone (CSC). L'accord prévoit par ailleurs une nouvelle expansion de la capacité de stockage sur le plateau norvégien.