La décision américaine sur Jérusalem inquiète la Norvège

« Je suis très préoccupée par le fait que la décision des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël puisse contribuer à une instabilité accrue dans la région et éloigner davantage les parties de la table des négociations. Les questions en suspens dans le conflit entre Israéliens et Palestiniens doivent être résolues par des négociations. Cela vaut notamment pour le statut de Jérusalem », déclare la ministre des Affaires étrangères Eriksen Søreide.

L'incertitude entourant l'annonce des États-Unis a entraîné ces derniers jours de fortes réactions politiques aux niveaux régional et international. Le statut de Jérusalem est complexe, puisque deux peuples revendiquent la ville comme leur capitale. La ville comprend également des lieux saints pour les Chrétiens, les Juifs et les Musulmans. Elle est la « ville universelle », et son caractère symbolique est très important.

« Il est urgent que de vraies négociations aient lieu entre les parties. La Norvège continuera à soutenir le processus de négociation d'une solution à deux Etats », poursuit la ministre des Affaires étrangères Eriksen Søreide.

« Seule une solution à deux Etats négociée peut contribuer à une paix durable entre les parties. Il était donc important que le président Trump soutienne la solution des deux États et qu’il souligne que la question de Jérusalem doit être résolue par la négociation », conclut le ministre des Affaires étrangères.

En 1995, le Congrès américain a décidé de déplacer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, et de reconnaître cette dernière comme la capitale d'Israël. Depuis lors, les présidents américains ont signé une dérogation tous les six mois, ce qui a conduit à repousser la reconnaissance de Jérusalem comme capitale et à suspendre le transfert de l'ambassade.

Communiqué de presse du Ministère norvégien des Affaires étrangères daté du 7 décembre 2017.