Idées lectures pour l'été

Les grandes vacances approchent à grands pas, il est temps de se rendre dans sa librairie préférée pour faire le plein de lectures pour l'été ! Pour vous aider à faire votre choix, voici un passage en revue des dernières publications norvégiennes parues en français :

Présentations des éditeurs :


Les invisibles
, de Roy Jacobsen
Traduit du norvégien par Alain Gnaedig - Éditions Gallimard

Ingrid grandit sur une île minuscule du nord de la Norvège, au début du XXe siècle. La mer est son aventure. Entre la pêche, les tempêtes et la pauvreté, elle possède les saisons, les oiseaux et l’horizon. 
Les invisibles est un roman sur une famille et des enfants forcés de grandir vite face aux éléments, face à une vie réglée par les besoins les plus simples. C’est un roman sur la fatalité et sur les ressources que les hommes déploient face à la rudesse du monde. La narration laconique, veinée de flamboyance poétique, accumule par touches subtiles les composants d’un tableau toujours plus vivant et profond, riche en métaphores. Et puis, il y a les vies de ces hommes et de ces enfants qui, sous la pression de la nature et du temps, deviennent des destinées. Et c’est tout le talent de Roy Jacobsen de rendre visibles « les invisibles ».

 

Le livre de la mer ou l'art de pécher un requin géant à bord, de Morten A. Strøksnes
Traduit du norvégien par Alain Gnaedig - Éditions Gallimard

Un soir, Hugo et son ami prennent une grande décision : ils vont capturer un requin du Groenland, qui peut mesurer jusqu'à huit mètres, et vivre plus de deux cents ans. 
Au fil de trois séjours sur l'île de Skrova, dans le nord de la Norvège, où le narrateur rend visite à son ami peintre et pêcheur, le défi des deux hommes se mue en une quête quasi mystique : capturer ce requin, c'est d'abord approcher un spécimen d'une force hors du commun. C'est repousser ses limites physiques et prendre des risques réels, sur un canot pneumatique, en utilisant un hameçon au bout d'une ligne. C'est tenter de combattre les éléments qui se déchaînent lors d'une tempête, enrager lorsque la sortie en mer est rendue impossible par un moteur défaillant, supporter la frustration de ne jamais voir arriver l'animal au moment où l'on est prêt. 
Cette chronique de l'attente d'une pêche miraculeuse est aussi celle de l'amitié entre deux hommes envoûtés par la mer qui abrite tant de mystères et d'habitants à la fois fascinants et effrayants. En faisant coexister une étonnante érudition scientifique et un sens de l'humour renouvelé par l'absurdité de la situation, Morten A. Strøksnes livre ici une sorte de journal de voyage animé par un véritable suspense. Dans le sillage d'Herman Melville et de Jules Verne, quelque part entre le récit fantastique, les légendes nordiques, l'étude biologique et la rêverie, le livre de la mer nous invite à un périple singulier auprès de ces marins téméraires et un peu fous. 

 
Le séducteur
, de Jan Kjærstad
Traduit du norvégien par Loup-Maëlle Besançon - Éditions Monsieur Toussaint Louverture 

Jonas Wergeland, lui, a connu une destinée éblouissante, entre excentricités, curiosités et dangers. De son enfance aux abords des fjords glacés au soir où sa femme est assassinée, éclat après éclat, émerge dans un kaléidoscope fascinant, chaque pensée, chaque sentiment, chaque échec, chaque petit instantané de gloire de Jonas. Homme de télévision novateur et charismatique, qui aura tenu bon malgré les tempêtes et l’adversité, le tumulte de ses conquêtes, les défis impossibles, ou cette créature sensuelle aux lèvres rouges, jalouse, prête à tout pour mettre fin à son règne, au règne d’une vie jamais vécue à moitié.

Mille et Une Nuits de notre temps, roman tout en spirales, en échos et myriades d’histoires, comme autant de pièces d’un puzzle obsédant, Le Séducteur nous plonge dans la vie excessive d’un héros improbable.

 

 
Gens de Bergen
, de Tomas Espedal
Traduit du norvégien par Terje Sinding - Éditions Actes Sud

Séjournant à New York ou Berlin, en Italie ou dans sa ville natale – Bergen –, Tomas Espedal poursuit son voyage littéraire et existentiel. Avec en poche Gens de Dublin, de James Joyce, il arpente les rues et laisse son esprit vagabonder entre souvenirs et anecdotes, chagrins d’amour et polémiques, petites observations et grands questionnements. Il prend des notes, s’interroge, écrit dans son journal intime et brosse le portrait du lieu et de ses habitants. Révélant la poésie dans les détails insignifiants de la vie, il transforme les choses les plus anodines en littérature. Pour cet autoproclamé “ouvrier de l’écrit”, c’est en décortiquant les expériences jusqu’à l’os que l’on peut espérer toucher à l’essentiel. Par ce roman hybride, organique et éperdument inclassable, Tomas Espedal s’affirme comme la voix la plus singulière et intemporelle de la littérature norvégienne contemporaine.

 

L'espoir des Neshov, d’Anne B. Ragde
Traduit du norvégien par Hélène Hervieu - Fleuve Éditions

Pour avancer, il faut savoir revenir en arrière…

Après des années de splendeur puis de misère, la ferme des Neshov est désormais à l’abandon et la famille éclatée.

Seul à Trondheim, Margido s’est tourné vers Dieu et se voue à son entreprise de pompes funèbres, mais peine à s’épanouir dans sa vie privée. À la tombée du jour, ni les tartines trop riches, ni les soirées dans son sauna personnel ne comblent le vide.
À Copenhague, en revanche, pour son frère Erlend et son compagnon Krumme, désormais heureux parents de trois bambins, les journées ne connaissent aucun répit. Pris dans le tourbillon des couches, des biberons et des bobos, ils en viendraient presque à s’oublier eux-mêmes.

Quant à leur nièce Torunn, installée à Oslo avec Christer, elle s’interroge sur l’avenir d’une relation dans laquelle tromperies et résignation ont succédé à un temps de folle passion.
À quarante ans, les choix qui se profilent seront cruciaux.

Une famille, quatre destins, quatre existences ancrées dans des réalités bien différentes que chacun questionne afin de trouver sa place dans le monde.

Mais après tout, la vie n’est-elle pas cette quête permanente portée par l’espoir de trouver sa plénitude ?

 

 
Quelques grammes de silence - Résistez aux bruits du monde !
, d’Erling Kagge
Traduit du norvégien par Hélène Hervieu - Éditions Flammarion

« S’abstraire du monde ne veut pas dire tourner le dos à ce qui nous entoure, au contraire : c’est voir le monde avec davantage d’acuité, garder le cap et apprécier la vie. »

Dans ce récit intime et militant, Erling Kagge, aventurier des temps modernes, nous montre qu’il suffit parfois de quelques grammes de silence pour trouver son chemin dans le vacarme du monde.

 

 
Douce nuit
, de Ragnar Hovland
Traduit du néo-norvégien par Hélène Hervieu - Éditions Les Belles Lettres

Comme chacun sait, les choses se déroulent rarement comme prévu...

 

 
Et si je devenais dictateur, de Mika Helm
Traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud - Gaïa Éditions

Dictateur, c’est un métier. En 10 leçons, exemples édifiants à l’appui, piochés dans le passé ou contemporains, voici comment devenir dictateur… et le rester longtemps !
Bien choisir le pays, museler l’opposition et mettre l’armée dans sa poche, avoir de bons alliés internationaux, monter des complots et déjouer ceux des autres, gagner beaucoup d’argent… et savoir partir à temps.
Un manuel indispensable à tous les apprentis dictateurs !

 

Une écosophie pour la vie, Introduction à l'écologie profonde, d’Arne Næss
Traduit par Mubalegh Naïd et Pierre Madelin - Éditions du Seuil

Étonnamment méconnue en France, l’écosophie d’Arne Næss, philosophe majeur du XXe siècle, est ici présentée à travers dix textes accessibles et sensibles. On y apprend ce qu’est véritablement l’écologie profonde et comment cette philosophie est née d’une relation intime avec la montagne.
Prolongeant la pensée de Spinoza, Næss montre comment l’affection pour tout ce qui est vivant – et non le rapport objectivant, gestionnaire ou dominateur sur la nature – est au coeur du développement personnel, de la formation de l’identité sociale… et d’une société plus juste.

 

Soft City, de Harrington Pushwagner
Éditions Inculte

Soft City, du dessinateur Hariton Pushwagner est un joyau du roman graphique, une dystopie unique en noir et blanc qui retrace la journée ubuesque d’un cadre moyen dans une mégalopole anonyme, dans les années 1960/70. Le trait unique de Pushwagner, alors tout juste adulte, bien avant qu’il ne devienne un artiste contemporain reconnu, plonge dans la vie morne et aliénante de la société de consommation. Commencé en 1969 et terminé dans les années 70, ce livre culte n’avait jamais été publié jusqu’alors : sur la recommandation de W. S. Burroughs, un éditeur anglais avait voulu le publier en 1979 mais l’artiste avait perdu toutes ses planches dans le bateau l’amenant d’Oslo à Londres. Données pour perdues, elles refont surface en 2002 et seront exposées aux biennales de Berlin, Sydney, Gøteborg, La Hague les années suivantes.

 

 
Noirbert
, de Håkon Øvreås illustré par Øyvind Torseter
Traduit par Aude Pasquier – Éditions La Joie de Lire

Pour impressionner la nouvelle fille qui vient d’emménager avec ses parents dans l’ancienne boulangerie, Norbert est prêt à tout ! Même à voler une des poules du maire...

 

Les trois boucs à la maison de retraite, de Bjørn F. Rørvik, illustré par Gry Moursund
Traduit du norvégien par Aude Pasquier - Éditions Cambourakis

L’été approche et, comme tous les ans, les trois boucs – le grand, le moyen et le petit – se demandent quoi faire pendant les vacances. Le moyen rêve de partir à l’étranger. Mais le grand bouc proteste : « C’est bien trop cher ! Pourquoi ne pas retourner dans les pâturages ? » Les deux autres s’exclament : « Oh nan ! C’est nu-u-ul, la montagne ! » Mais… Et les super gaufres à la crème ? À cette pensée, ils sourient tous les trois jusqu’aux oreilles. Sans parler du troll qui habite sous le pont, celui qu’on peut s’amuser à faire tomber dans la cascade à coups de cornes ! Plus d’hésitation donc : le lendemain, ils se mettent en route !

 

 
L’Usine à ballons
, de Mari Kanstad Johnsen
Traduit du norvégien par Marie Valera - Éditions Cambourakis 

C’est l’été, il fait très chaud. Cela n’empêche pas Elliot, Coco et Kim de jouer au ballon sur le terrain de basket. Soudain, ils entendent un bruit bizarre... Ils mènent l’enquête alentour et le doute n’est bientôt plus permis : le bruit vient de l’intérieur du ballon. Mais qu’est-ce qui a bien pu se glisser à l’intérieur ?

 

Le Tunnel, de Hege Siri Mari Kanstad Johnsen
Traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud - Éditions Albin Michel Jeunesse

« Dans la nuit souterraine, ils sont seuls. De longues oreilles bougent. Ils s’arrêtent. Écoutent. Il est blanc, elle est brune comme un lièvre. »

Ces deux-là s’aiment, ils sont inséparables et, jour et nuit, ils creusent un tunnel, retournant à la surface lorsqu’elle est silencieuse pour quelques doux moments de vie puis reprennent, inlassablement, leur labeur souterrain. Car s’ils creusent, c’est pour échapper aux dangers des voitures, aux routes mortelles qui ont déjà pris, se souviennent-ils, le chat, l’écureuil et même le renard. Eux, ils sont prudents : ce qui compte c’est de rester ensemble. Lapins heureux, dans leur tunnel, pour toujours.

 

 
Le jour où mon père est devenu Premier ministre (et ce qui s’en suivit…)
, de Lars Joachim Grimstad
Traduit du norvégien par Marina Heide - Éditions Bayard Jeunesse

Quand son père devient Premier ministre de Norvège, la vie de Finn change du tout au tout : nouvelle ville, nouvelle maison, nouvelle école. Il doit même accueillir un nouveau frère, Kimmelin, offert par le leader d'un pays lointain. A l'école, Finn et Kimmelin se lient d'amitié avec Sunniva, une Indienne qui n'a pas la langue dans sa poche. Et voilà que les enfants de leur classe se mettent à disparaître. Un à un. Du jour au lendemain. Comme la police ne bouge pas le petit doigt pour les retrouver, Finn, Kimmelin et Sunniva décident d'enquêter...

 

 
Freak & Cool
, d’Anne Audhild Solberg
Traduit du norvégien par Hélène Hervieu - Éditions Bayard Jeunesse

Avec ses grosses lunettes et sa chevelure blanche d'albinos, Anne Bea est la souffre-douleur de Théa, la peste la plus populaire de l'école. Elle a pour unique ami Nils, raillé pour sa petite taille et sa timidité. Pour la fin de l'année, Anne et sa tante Mona échafaudent le plan de monter un groupe de musique, les Dark Horses. Anne reprend bientôt confiance en elle.