Engagement accru dans les pays et les régions touchés par les conflits et la fragilité

Le Gouvernement propose une augmentation de NOK 280 millions (€ 30, 048 millions) du financement pour les efforts de stabilisation dans les pays et les régions touchés par les conflits et la fragilité. En outre, le Gouvernement propose de tripler le soutien aux efforts déployés pour lutter contre les problèmes de sécurité mondiaux tels que le terrorisme, l'extrémisme et le crime organisé. Comme annoncé dans un récent livre blanc sur la politique étrangère et de sécurité de la Norvège, le Gouvernement a l'intention de redoubler d'efforts dans les zones instables voisines de l'Europe.

« La guerre, les conflits et l'instabilité ont créé des crises humanitaires à grande échelle impliquant un grand nombre de personnes. Selon l'OCDE, 80 % des personnes vivant dans l'extrême pauvreté seront dans des pays touchés par le conflit et la fragilité d'ici 2035. Les conflits, les guerres et le terrorisme ont des conséquences dévastatrices pour les personnes directement touchées, et ils créent également des problèmes de sécurité à travers les frontières nationales et les régions. La Norvège va donc intensifier son engagement dans la prévention des conflits, la stabilisation et le renforcement de la résilience », déclare le ministre des Affaires étrangères Børge Brende.

La Norvège a l'intention d'augmenter l'aide pour la prévention des conflits, la stabilisation et les mesures visant à renforcer la résilience dans les pays et les régions touchés par les conflits et la fragilité, et ce pour un total de NOK 485 millions (€ 52, 056 millions). Cette aide est destinée à améliorer la coordination entre l'aide humanitaire d’urgence vitale, l'aide au développement à long terme, et la consolidation de la paix dans ces pays et régions. Le financement est flexible, et peut être fourni rapidement avant, pendant et après les crises. L'augmentation du financement vise notamment à répondre aux besoins à grande échelle dans la région du Sahel, en Afrique du Nord, dans la Corne de l'Afrique, en Syrie et en Irak. Ce financement s'ajoute à l'aide humanitaire et aux efforts de développement à long terme.

« L’expérience de l'Afghanistan et du Soudan du Sud nous a appris que nous avons besoin dans ces pays et ces régions d'une approche différente de celle pratiquée dans les pays plus stables. Le Gouvernement a donc élaboré un cadre stratégique pour l'engagement de la Norvège dans la prévention des conflits, la stabilisation et le renforcement de la résilience dans les pays et les régions touchés par les conflits et la fragilité », ajoute le ministre des Affaires étrangères.

La guerre, les conflits et la mauvaise gouvernance créent des situations exploitées par les groupes du crime organisé et les extrémistes.

« Le visage de la menace internationale est en train de changer. La distinction entre acteurs étatiques et non étatiques devient moins claire. Les réseaux de menaces transnationaux impliqués par exemple dans le terrorisme international, l'extrémisme violent et le crime organisé exploiteront les situations dans lesquelles les autorités manquent de contrôle sur leur propre territoire. Cela rend les Etats plus vulnérables tant avant qu’après les conflits », poursuit M. Brende.

Les programmes d'aide ciblant les défis mondiaux en matière de sécurité disposeront d'un budget total de NOK 207 millions (€ 22,2 millions) qui sera utilisé pour l'analyse, le développement de la connaissance des situations, la coopération internationale et le renforcement des capacités, toutes choses qui aideront les pays en développement à faire face à leurs problèmes eux-mêmes. Par exemple, un soutien sera fourni pour les contrôles aux frontières et les forces de police locales dans les pays en développement par le biais de canaux tels que l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime ainsi qu’Interpol.

« La politique de développement de la Norvège et l'engagement croissant dans les régions affectées par les conflits et la fragilité joueront un rôle dans la réalisation de l'Objectif de Développement Durable numéro un de la réduction de la pauvreté. Nous accordons une priorité particulière au soutien dans les domaines de l'éducation et de la santé, et nous renforcerons également le soutien au développement des entreprises et à la création d'emplois dans le secteur privé », conclut M. Brende.

Communiqué de presse du Ministère norvégien des Affaires Étrangères daté du 12 octobre 2017.